Cette semaine, j'aurai 57 piges. Autant dire que plus de la moitié du trajet, bien plus, est effectuée. Et si je regarde avec lucidité dans le rétro, si je me souviens sans embellir des propos que j'aurai pu tenir, ado, ou jeune adulte, et du nombre de conneries que j'aurai proférées, pour le seul plaisir de rendre jobard mon paternel, d'avemmaverdaver ma pauvre femme de mère, je me dis que les jeunes crétins décérébrés, qui depuis mercredi arrosent Twitter et Facebook de messages ineptes, applaudissant aux massacres et faisant des héros de pauvres crétins endoctrinés, n'ont peut être pas tant de différences avec l'ado que j'étais. Qui voyait en Baader et Meinhof et les autres de la Fraction Armée Rouge, des combattants, des héros, des martyrs. Je me souviens de la photo d'un des membres, en Une de Libé (le vrai, celui d'époque) un homme nu squelettique, après une grève de la faim menée jusqu'au bout.
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Lors de mon déplacement au Québec, j'ai eu le plaisir de rencontrer Diane Moreau, une véritable aventurière de la vie et une amoureuse de sa région, l'Abitibi-Témiscamingue. Après avoir créé, géré et développé une entreprise dans l'agro-alimentaire pendant une quinzaine d'années, Diane s'est cherché d'autres défis.
Forte de multiples expériences en plain air, excursions et aventures à cheval ou en traineau à chiens, expéditions de survie en forêt et sur les rivières, elle s'est lancée en 2005 dans l'expérience de la série documentaire Destination Nor'Ouest.
Le défi un peu fou pour 9 voyageurs: relier Montréal à Winnipeg, en canot d'écorce, vêtus de coton et de laine, nourris de pois et de lard salé, matin, midi et soir. Ni brosse à dents, ni papier hygiénique.
Pendant 3 mois, Diane et ses coéquipiers ont sillonné 2500 kilomètres de rivières , de lacs et de portages. Ils ont traversé 3 provinces, escortés par les forêts, les bêtes sauvages et les moustiques.
Diane, pour mon prochain séjour au québec, je partirais bien faire une petite randonnée avec toi sur la rivière Abitibi (avec une tente, une brosse à dent, et du produit chasse-moustique!).
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Mon blog du XXème siècle commence à me manquer. Je commence à me lasser du web 2.0, de Facebook et de Twitter, d'Instagram et de Pinterest. Marre d'être bombardé de publicités soi-disant ciblées, de lire cinquante fois de suite la même information (ah bon, François et Valérie c'est terminé?) reprise par des paparazzis en culotte courte.
Envie de retrouver le silence de l'écriture, le plaisir de formuler de vraies phrases, de raconter des histoires lues, vues, entendues... de lire de vrais commentaires postés par des amis sincères.
Et ce blog, c'est comme une voiture de collection, ça redémarre au quart de tour. Suffit d'un dimanche pluvieux, d'une tasse de thé au Jasmin, et les doigts se remettent à pianoter sur le clavier.
Aller, j'espère que ce ne sera pas l'unique post de 2014 et qu'il y aura d'autres chroniques au sels d'argent de l'île de Ré.
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L'historire de mon arrière grand-père, reconstituée par mon cousin germain Jean-Charles Cougny, agriculteur, écrivain et généalogiste de la famille.
Emile BUREAU, le grand-père maternel de mon père est mort en 1937. Ce dernier n’avait alors que 10 ans, mais il n’a jamais oublié quand son aïeul lui parlait de l’expédition militaire vers « l’Empire du Milieu » auquel il avait participé. Grâce à son dossier militaire et mes recherches généalogiques, j’ai pu découvrir comment il en était arrivé à se rendre là-bas. Voici son histoire…
Emile BUREAU nait le 14 septembre 1876 à St-Pierre-le Moutier, au lieu dit « La Fontcouverte » sur la route de St-Parize-le-Châtel. Il est le douzième enfant (sur 13) de Louis et Pierrette GRANJEAN, lesquels se sont mariés en 1858 à Druy-Parigny. Si les GRANJEAN sont originaires de Parigny-Sardolles, les BUREAU sont de Sougy sur Loire depuis le début du XVIIIème siècle. La tombe d’Annet BUREAU et celle de Marie COLAS (juste à côté), ses parents, existent encore dans le cimetière de ce village. (A noter ici une parenté avec Raoul FOLLEREAU, lequel descend d’une sœur d’Annet BUREAU épouse d’un frère de Marie COLAS[1]).
Si les BUREAU de Sougy semblent être des cultivateurs assez bien installés, comme en atteste le fait qu’ils restent fermiers longtemps dans le même endroit (domaine de Barbette, Chassigny), il n’en n’est pas de même pour Louis, le père d’Emile. Il va de ferme en ferme avec sa nombreuse progéniture. On le trouve à Druy-Parigny, St Pierre-le-Moutier, St Parize-le-Châtel (aux Fonds Bouillants) puis à Magny-Cours où il décède en 1905. Il faut dire que Louis n’est pas docile. On raconte qu’un jour à la sortie de la messe, il lance à son propriétaire : « Je t’emm… petit marquis ! ». Il est mis dehors de sa ferme à la St Martin suivante. La famille est alors souvent dans la misère. On dit qu’une année ils étaient si démunis que c’est à la bêche qu’ils avaient retourné la terre sur la petite ferme du hameau de Loucet, à Magny-Cours.
Heureusement, la génération suivante est plus chanceuse. La fille aînée, Joséphine, née en 1864 épouse un artisan plâtrier de St Pierre, Pierre DUFOND, lequel possède en plus quelques arpents de vigne à Riousse. Du coup, c’est ici qu’Emile, le plus jeune des garçons apprendra le métier de plâtrier-peintre.
A vingt ans, il est appelé sous les drapeaux. A cette époque le tirage au sort existe encore (pratique supprimée en 1905). Le n°46 le désigne bon pour 5 ans. Après ses classes, fin 1897 il est dirigé vers le 3ème régiment de zouaves de Constantine en Algérie où il est affecté à ce qu’on appelle le maintien de l’ordre dans la circonscription du sénateur Paul Cuttoli.
Il y reste jusqu’au 31 juillet 1900 où il s’engage volontaire pour l’expédition de Chine.
Pourquoi cette expédition ? A cette époque et depuis longtemps beaucoup de pays sont présent en Chine. La conquête coloniale se termine sur la planète, faute de territoires nouveaux à s’approprier. L’Angleterre qui depuis longtemps a développé le commerce de l’opium, la France qui y implante des lignes de chemin de fer et l’Allemagne, y installent une forme d’impérialisme économique[2]. Quant à la Russie et le Japon, leur présence est motivée par des revendications territoriales…pas totalement abandonnées de nos jours. Face à cet asservissement des pays étrangers, la réaction chinoise se manifeste surtout par la création de sociétés secrètes nationalistes qu’on baptise « les Boxers ». C’est pour contrer la montée en puissance de celles-ci qu’est créée une force de coalition des pays concernés. Environ 110 000 hommes dont 17 000 français. Il s’agit officiellement d’une « intervention d’humanité »…même si la raison économique et territoriale est sans doute plus réelle.
Lors de l’arrivée des forces étrangères, l’armée du gouvernement impérial chinois, considérant cette incursion comme un fait de guerre soutient un temps « les Boxers » avant de se raviser, car malgré le manque d’unité bien légitime dans une coalition dont les armées qui la composent ont des motivations différentes, les chinois sont vite en déroute et se réfugient derrière la Grande Muraille en se retournant contre « les Boxers » qu’ils déclarent alors rebelles. Finalement, en une année la chose est réglée. La Russie et le Japon s’agrandissent et la Chine reste sous de joug économique des anglais, français et Allemands…creusant ainsi le lit des guerres futures et probablement de la Grande Marche de Mao-Té-Toung et de la Révolution populaire…
Pourquoi Emile BUREAU s’est-il engagé ? Peut-être pour voir du pays ? Il lui restait 1 an de service militaire à faire. On veut des gens costauds. « Pas de gens malingres !» est-il spécifié. On veut des gens libérables au bout d’un an. Et puis on offre une prime de 100 francs.
Emile est de retour de Chine le 15 septembre 1901. Il est libéré d’Algérie le 18 du même mois.
Il retrouve son métier de plâtrier et épouse le 12 octobre 1903 à St Pierre, Marguerite COMPERE. Celle-ci, née à Nevers en 1981 avait perdu sa mère, Marguerite Raymond à l’âge de deux ans de tuberculose et son père Charles Gilbert (conducteur de train au PLM) à l’âge de 10 ans et fut élevée à l’orphelinat de Varennes-les-Nevers, chez les religieuses.
En 1905, ils ont un premier fils Louis. Emile est alors installé plâtrier à Magny-Cours. En 1906 nait Raymonde (ma grand-mère) puis Fernand en 1908.
Lorsqu’arrive la guerre de 1914, Emile est mobilisé le 7 août. Il participera au conflit jusqu’au 28 décembre 1918, avec juste un arrêt de 10 jours pour une entorse au pied gauche.
Son fils Louis s’installera plâtrier à Decize où ses enfants lui succèderont dans l’entreprise. Fernand reprendra la suite à Magny-Cours où sa femme vient de fêter ses 100 ans !
Il nous reste quelques photos dont une prise en Chine (Emile est au premier rang à droite). Il est loin le temps où les états européens imposaient à ce grand pays des contraintes économiques (interdiction de taxer les importations venant d’Europe)…et réussissaient à s’imposer avec un corps expéditionnaire de 110 000 hommes…
Jean-Charles COUGNY adhérent n°862
Rédigé à 20:20 dans Histoire (s) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé à 21:56 dans Vlog, Weblogs | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Marie, Renée, tu es née en 1925, à Nevers. Pupille de l’assistance publique, tu ne connaîtras jamais ton origine familiale, et tu ne chercheras jamais à la connaître. La lecture dans ton acte de naissance du descriptif des vêtements de bébé que tu portais le jour de ton placement laisse penser que tu venais d’une famille sinon bourgeoise du moins aisée.
Tu as été élevée dans le Morvan par tes parents adoptifs, un couple de gens modestes qui n’avait pas eu d’enfants, qui te donnèrent toute leur affection, et que tu considéras toute ta vie comme tes véritables parents. Tu reçues d’eux une éducation simple mais rigoureuse, le sens de la valeur du travail et de l’argent. Dès l’âge de 14 ans, tu commenças à travailler dans un souci qui ne te quittera jamais d’autonomie et d’indépendance.
Tu connus les difficultés de la guerre et les joies de la libération. Quelques années plus tard, tu rencontras à Decize Pierre Bureau, que tu épousas en 1954. Tu t’installas dans ta vie de femme au foyer pour élever tes deux enfants, gérant le petit budget familial avec ce sens de l’économie, de la parcimonie, qui te caractérisera toujours.
Les enfants grandirent, tes cheveux commencèrent à blanchir. Vinrent les petits enfants, Léa et Angéla, Maya et Suzanne, Louis et Valentin, puis les arrières petites filles, Anaïs, June et Louise. De Marie Renée, tu devins progressivement Mamie Renée, une grand’mère puis une arrière grand’mère affectueuse mais exigeante, généreuse mais vigilante.
Tu ne quitteras jamais le quartier de Saint Privé, à Decize, d’abord avenue du 14 juillet, puis dans cette petite maison de la rue Virlogeux, que vous aviez achetés, toi et ton époux, dans les années 70, et qui est partie en fumée dans la nuit du 6 février.
Tu aimais beaucoup lire et écouter la radio, tu t’intéressais à la politique et à tout ce qui se passait dans le monde. Depuis le décès de celui que tout le monde appelait « Milou », tu menais tranquillement ta vie de personne âgée, écoutant tes CD de Roberto Alagna, appréciée de tes voisins et des nombreuses personnes de Decize qui te visitaient régulièrement.
Ces derniers temps, ta vue s’était dégradée, ne plus pouvoir lire te manquait beaucoup, tes rhumatismes te faisaient souffrir, et les gestes du quotidien devenaient de plus en plus difficile.
Tu savais bien que tu allais devoir quitter ta maison, même si tu refusais cette idée. Le destin a précipité les choses. Toi qui te voulait discrète, qui ne voulait jamais déranger qui que ce soit, tu as quitté ta maison sous les feux tournoyants des gyrophares des pompiers et de la gendarmerie.
Tu as maintenant rejoint l’Orient Eternel…
Marie Renée, tu auras vécu pendant 87 ans une vie de femme simple et honnête, avec ses joies et ses peines, mais les circonstances particulières de ta naissance et de ta mort laisseront dans notre mémoire un souvenir emprunt d’une part de mystère et d’exception.
Rédigé à 23:02 dans Femmes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Rédigé à 10:53 dans Emploi, Jeunesse, La Rochelle, Politiques publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Reprise d'un titre de Roy Orbison que j'adore. La version de Cyndi Lauper (chanteuse qui m'exaspérait et dont j'ai peu à peu découvert le vrai talent) a ses propres qualités. Une belle évocation.
06-cyndi_lauper-i_drove_all_night
Rédigé à 10:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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