Dans le Monde du Mercredi 2 novembre 2005, Lionel Jospin déclare: « Je n'ai plus de mandat électif, je n'ai pas de responsabilité de parti, je ne brigue rien. Je reste un citoyen et je suis socialiste. A ce double titre, je m'exprime librement ».
Et c'est peu dire qu'il s'exprime. Lionel Jospin est omniprésent sur les chaînes de télévision depuis la sortie de son livre "Le monde comme je le vois". Il sera ce soir jeudi 3 novembre l'invité de Campus, l'émission de France 2 animée par Guillaume Durand.
Il était hier soir (tard) l'invité sur France 3 de Franz-Olivier Giesbert dans le le magazine "Culture et Dépendances", en compagnie entre autres de Régis Debray.
Une émission plutôt intéressante, même si elle prit parfois les airs d'une sympathique réunion d'anciens trotskistes sur le retour, philosophant sur le choix éternellement conflictuel de la Révolution ou de la Réforme. Mais le débat entre le "Démocrate" Jospin et le "Républicain" Debray fut d'un très bon niveau, notamment sur la question de la religion (celle qui relie).
Et à l'occasion de ce débat, on a pu commencer à percevoir toute la stratégie de l'ancien premier ministre, qui, une fois de plus, a rappelé qu'il avait écrit lui, un "essai" et non pas un "programme" et qu'il laissait ce rôle aux partis politiques, et en tout premier lieu au Parti Socialiste.
Une façon habile de se démarquer de Nicolas Sarkozy et de son programme de gouvernement sécuritaire tout ficelé pour 2007, de Dominique de Villepin - chef du Gouvernement, mais aussi des DSK et autres Jack Lang, rédacteurs infatigables au sein du PS d'un projet qui voudrait bien tenir la route.
Lionel Jospin, lui, se place intelligemment d'emblée au dessus de la mèlée, ancré à gauche mais "citoyen landa" rassembleur de tous les Français. A travers aa "vision du monde" qu'il expose dans son livre, c'est bien déjà une vision de la France de demain qu'il propose aux électeurs de 2007.
Sans responsabilté particulière aujourd'hui, il est sans doute celui qui a le plus les coudées franches pour préparer tranquillement la campagne présidentielle de 2007.
C'est un peu la fable du lièvre et de la tortue (ou plutôt "des" lièvres et de la tortue). Tous les prétendants de gauche comme de droite ont déjà entamé le sprint final et ils vont s'écrouler avant la ligne d'arrivée.
Après la force tranquille de 1981, voici donc avec Lionel venir le temps de "l'esprit tranquille"...
Si ça peut marcher, ma foi je n'en sais fichtre rien.
Rédigé par : Jean | 05/11/2005 à 17:11
je suis très sceptique sur le retour de Jospin...Tu le vois comment le scénario de son retour?
Rédigé par : Georges | 03/11/2005 à 21:43