La promulgation d'une nième Loi en faveur de l'emploi (des jeunes, des femmes, des handicapés, etc...) ne fait que révéler l'incapacité des gouvernements successifs à résorber depuis plus de vingt ans un chômage des actifs qui gangrène la société toute entière. Et sur le fond, on ne peut pas reprocher à un premier ministre de vouloir s'attaquer (même maladroitement) à une difficulté particulière liée à l'accès des jeunes à une première expérience professionnelle.
Mais le rejet du CPE ne se situe pas sur ce registre. J'entends et je comprends les réactions de la blogosphère "entrepreneuriale" qui ne comprend pas qu'on puisse passer son temps à brailler dans la rue (titre d'un papier de Loïc Lemeur). Mais l'enjeu est certainement ailleurs, et on ne peut que soutenir des étudiants, des lycéens, et des salariés qui résistent au rouleau compresseur de l'économie néo-libérale.
Je crois que l'éditorial d'Ignacio Ramonet, dans le Monde Diplomatique, résume bien l'enjeu de la manifestation du 4 avril 2006:
"Accusée par la droite d’être l’« homme malade de l’Europe », la France, au contraire, est un pays qui résiste. Un des seuls en Europe où, avec une formidable vitalité, une majorité de salariés refusent une mondialisation sauvage qui signifie la prise de pouvoir par la finance. Et qui livre les citoyens aux entreprises pendant que l’Etat s’en lave les mains. Cette modification radicale du rapport entre les pouvoirs publics et la société (la fin de l’« Etat protecteur ») écœure.
La solidarité sociale constitue un trait fondamental de l’identité française. Une solidarité que le CPE contribue à liquider. D’où, une fois encore, la contestation. Et la révolte."
Un site à découvrir absolument !!! :
www.disparusdemourmelon.org
Rédigé par : PERBEN | 27/03/2007 à 14:10