Je suis enfin parti, avec deux jours de retard, pour mon premier Vendée Globe en solitaire et sans escale. A bord de Mandarine and Co, mon 60 pieds taillé pour la course au large, la vie s'organise petit à petit, les changements de voile s'accélèrent et les manoeuvres s'enchainent plus souplement au fur et à mesure.
Cette nuit, j'ai traversé sans difficulté l'archipel des Canaries sous Gennaker, à 15 nœuds de moyenne. Mais depuis ce matin, à l'approche de l'équateur, le vent à tendance à mollir (le fameux pot au noir!). J'ai envoyé le Spi léger, mis le cap au 160, en essayant de ne pas trop perdre de vitesse... 1 610 milles déjà avalés, 22 664 devant pour rejoindre les Sables d'Olonne.
Vous l'aurez compris, tout ceci n'est que virtuel. Comme quelques 90 000 autres fêlés, je me suis inscrit sur le site Virtualregatta.com pour participer à ce Vendée Globe en ligne, et tenter de franchir le premier la ligne d'arrivée d'ici trois ou quatre mois, si tout se passe bien. Pour être plus exact, c'est mon voisin Carol, skipper de "Catch Hell Blues" qui a force d'insister, a finit par me faire prendre le départ de la course mardi, avec deux jours de retard sur mes petits camarades (retard que mine de rien, je grignote d'heure en heure).
Bref, présentement, je me trouve en 45 659ème position, ce qui ne fait pas de moi pour l'instant un favori pour le podium (mais la route est longue et semée d'embûches). J'ai en ligne de mire l'ami Carol, qui caracole 20 000 places devant moi, une broutille!
Je vous laisse, j'ai quelques réglages à faire. Je vous donnerai des nouvelles après le passage des îles du Cap Vert. D'ici là, bon vent à tous.
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