Enfin, ce portrait d'Ingrid Bétancourt a disparu de la colonne de gauche de ce blog avec le lien qui renvoyait à un des nombreux comités de soutien qui demandait sa libération depuis ces six longues années.
Joie bien sûr, mais sentiment bizarre aussi que l'on doit ressentir lorsqu'on est séparé brutalement d'un compagnon de captivité avec lequel on a partagé tant de moments difficiles, tant d'espoirs déçus. Bien sûr, je n'ai rien partagé de l'enfer qu'elle a vécu, mais j'ai tellement regardé ce portrait en pensant au courage et à la solitude de cette femme, enfermée dans sa cage végétale impénétrable, qu'une certaine proximité avait fini par s'installer malgré les milliers de kilomètres de distance entre elle et moi.
J'ai toujours pensé qu'il fallait une ruse à la Indiana Jones pour la libérer des griffes de ses geôliers, et pour une fois les militaires colombiens ont été à la hauteur (la CIA a encore quelques bons scénarii d'exfiltration d'otages dans ses tiroirs).
Voilà, le portrait d'Ingrid a disparu de mon blog, les photos et les vidéos de sa libération s'affichent sur tous les médias du monde. Nul doute que la prochaine "Une" de Paris Match la montrera en compagnie du couple Sarkozy, habitué à ne pas rater une telle aubaine médiatique.
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