La question de la sexualité des personnes en grande dépendance physique du fait de leur handicap n'est plus aujourd'hui un sujet tabou. C'était l'objet du colloque international, organisé fin avril au Parlement européen de Strasbourg, à l'initiative de la coordination handicap et autonomie (CHA), de l'association des paralysés de France (APF), de l'association française contre les myopathies (AFM), et d'Handicap International.
Même si ces personnes continuent très souvent à vivre dans une grande misère affective et sexuelle, l'évolution du regard social porté sur le handicap permet aujourd'hui d'aborder publiquement ce sujet sensible.
Un article de Caroline Helfter, dans le n° 2510 des Actualités sociales hebdomadaires, décrit les initiatives prises (discrètes, voire secrètes) par les professionnels pour tenter de remédier à cette détresse.
A quand la légalisation des soins érotiques, comme dans quelques pays européens, dispensés par des hommes et des femmes formés aux spécificités des personnes en situation de grande dépendance physique, afin de leur permettre d'avoir des expériences érotiques, sensuelles ou sexuelles, à domicile comme en institution?
(Déjà) ministre de l'Emploi dans un précédent gouvernement, Jean-Louis Boorlo annonçait lors d'une conférence nationale sur le développement des services à la personne, sa volonté de créer 500.000 emplois dans les domaines aussi variés que que l'aide à domicile pour les personnes âgées, le soutien scolaire,le petit jardinage ou l'assistance informatique.
(Toujours) ministre de l'Emploi dans le nouveau gouvernement, j'encourage vivement Jean-Louis Borloo à soutenir la création d'une profession "d'accompagnateur/trice spécialisé(e)" dûment formée, dédiée aux besoins sexuels des personnes handicapées.
Qu'en pensez-vous?
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